50% des jeunes Franciliens sont victimes de troubles du sommeil à cause des écrans. Tel est le constat effectué par l’Observatoire régional de la santé (ORS) qui a publié son étude dans le JDD.

Le Sommeil des jeunes Franciliens à l’ère du numérique

Le 3 février, le JDD a publié en exclusivité les résultats de l’étude « Le Sommeil des jeunes Franciliens à l’ère du numérique » réalisée par l’Observatoire régional de la santé (ORS). Si les recherches n’ont été effectuées que sur les jeunes habitants d’Île-de-France, les résultats témoignent d’une tendance nationale, voire internationale, concernant la relation des jeunes aux outils numériques.

Les chercheurs sont parvenus à la conclusion que près d’un jeune Francilien sur cinq est « insomniaque chronique », que 29% des personnes âgées de 15 à 24 ans et 23% de celles âgées entre 25 et 34 ans souffrent d’une dette de sommeil. Les auteurs de l’étude pointent du doigt les écrans et en particulier les smartphones.

 

Le 3 février, le JDD a publié en exclusivité les résultats de l’étude « Le Sommeil des jeunes Franciliens à l’ère du numérique » réalisée par l’Observatoire régional de la santé (ORS).

 

L’ORS tire la sonnette d’alarme

Cette situation est qualifiée par l’ORS de « préoccupante », d’autant plus que ces troubles du sommeil « ne cessent d’augmenter » jusqu’à des « proportions épidémiques ». Bobette-Matulonga, médecin épidémiologiste à l’ORS et co-auteur de l’étude, tire la sonnette d’alarme. Selon elle, le lien entre les troubles du sommeil et l’usage des écrans n’est plus à prouver, même si d’autres facteurs tels que la pollution lumineuse, les températures et les trajets plus longs entrent en jeu. Elle déclare que « 57% des jeunes de 17 ans passent au moins quatre heures par jour devant un écran, 39% au moins six heures ! » et ajoute que « Depuis le début des années 2000, nous observons une réduction croissante du temps de sommeil quotidien, en particulier chez les jeunes, ainsi qu’un usage de plus en plus intensif des écrans ; les deux courbes coïncident. Plus on utilise les écrans, plus on a de difficulté à dormir ».

Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, affirme quant à elle que « 85% des collégiens ont un téléphone portable, dont 67% sont des smartphones; 98% ont une connexion internet à domicile; l’âge moyen d’acquisition d’un smartphone est de 12 ans. 61% (des adolescents) n’éteignent pas leur téléphone quand ils dorment, 68% ne l’éteignent pas en cours, 74% quand ils font leurs devoirs ».

 

Les chercheurs sont parvenus à la conclusion que près d’un jeune Francilien sur cinq est « insomniaque chronique »

 

Eveiller les consciences

Face à cette situation alarmante, Valérie Pécresse souhaite éveiller les consciences «  L’addiction aux écrans est un phénomène délétère encore mal connu, contrairement à l’addiction aux jeux vidéo, admise comme une maladie depuis juin 2018 ». Ces propos sont corroborés par Damien Léger, responsable du Centre du sommeil et de la vigilance de l’Hôtel-Dieu (APHP) qui déclare que « La réduction drastique du temps de sommeil ces dernières années est indubitablement liée à l’émergence ultrarapide des technologies numériques. Les écrans génèrent une stimulation intellectuelle et physique, à cause de la lumière bleue, qui affecte la santé. [Pour preuve] 10% des jeunes adultes franciliens prennent des somnifères […] Nous avons besoin de dormir sept à huit heures par nuit. Une dette chronique de sommeil, moins de six heures par nuit, induit un risque plus élevé de surpoids, d’obésité, de diabète de type 2, et de toutes sortes de maladies sans oublier la démotivation, les troubles de la mémoire, l’échec scolaire… ».

La présidente de la région souhaite ainsi changer les choses, en s’inspirant notamment du Canada, pionnier en la matière, en mettant en place un programme baptisé « Connectés » qui permettrait d’informer les adolescents, les parents et les enseignants sur les risques liés à l’usage des écrans.

 

Face à cette situation alarmante, Valérie Pécresse souhaite éveiller les consciences «  L’addiction aux écrans est un phénomène délétère encore mal connu, contrairement à l’addiction aux jeux vidéo, admise comme une maladie depuis juin 2018 ».

 

Plus de 50% des jeunes Franciliens sont victimes de troubles du sommeil à cause des écrans, selon une étude menée par l’Observatoire régional de la santé (ORS). Pour faire face à cette situation préoccupante, Valérie Pécresse souhaite mettre en place le programme « Connectés » pour alerter sur les dangers liés à l’utilisation abusive des écrans.

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