Selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), certains polluants persistants comme la dioxine ou le PCB pourraient favoriser le développement de métastases du cancer du sein.

Le cancer du sein : un enjeu de santé publique majeur

Le cancer du sein est un enjeu de santé publique majeur. Rien qu’en 2018, on dénombre près de 2 millions de nouveaux cas diagnostiqués et plus de 600.000 décès. L’Institut national de la santé et de la recherche médicale ( Inserm ) explique que la présence de métastases à distance de la tumeur d’origine est un marqueur d’agressivité du cancer. Quand le cancer touche uniquement le sein, le taux de survie est de 99%. Or, ce taux chute à 85% si les ganglions lymphatiques sont également touchés et à 26% lorsque ces métastases sont décelées.

 

Le cancer du sein : un enjeu de santé publique majeur

 

Les polluants organiques persistants : un facteurs de risque

Des travaux publiés dans le journal spécialisé Environment International et dirigés par le chercheur Xavier Coumoul de l’Inserm et de l’Université de Paris, ont suggéré que l’exposition à des polluants organiques persistants ou POPs ( des polluants environnementaux que l’organisme ne peut éliminer ) qui s’accumulent dans la chaîne alimentaire, serait un facteur de risque de développement du cancer du sein et de ces métastases.

Les chercheurs ont ainsi mesuré la concentration d’une cinquantaine de POPs dont la dioxine de Seveso et plusieurs PCB contenus dans des échantillons de graisse environnant le cancer du sein de 91 femmes, afin d’évaluer l’influence de ces polluants organiques persistants sur le niveau d’agressivité du cancer.

Cette analyse a permis la mise en évidence d’une association entre la présence de métastases à distance de la tumeur et la teneur en dioxine dans les tissus adipeux des femmes en surpoids. Les chercheurs ont également constaté que chez toutes la participantes, la concentration en dioxine et en PCB est associée à la taille de la tumeur, au niveau d’invasion et au stade métastatique des ganglions lymphatiques. Autre constat : les femmes auprès desquelles les chercheurs ont relevé une plus grande concentration de PCB avaient un plus grand risque de récidive.

 

Cette analyse a permis la mise en évidence d’une association entre la présence de métastases à distance de la tumeur et la teneur en dioxine dans les tissus adipeux des femmes en surpoids.

 

Plus la teneur en POPs est élevée, plus le cancer du sein est agressif

Les résultats de l’étude suggèrent ainsi que plus la concentration en POPs dans le tissu adipeux est élevée, plus le cancer du sein est agressif et particulièrement chez les femmes en surpoids. Les scientifiques émettent l’hypothèses que la dioxine et certains PCB envoient un signal qui favoriserait la migration des cellules cancéreuses dans les métastases. Mais cette étude « préliminaire ne permet pas de tirer des conclusions fermes ». Des recherches plus approfondies et à plus grande échelle devront ainsi être menées afin d’établir un lien entre ces polluants organiques persistants et le développement de métastases.

 

Les résultats de l’étude suggèrent ainsi que plus la concentration en POPs dans le tissu adipeux est élevée, plus le cancer du sein est agressif

 

Selon une étude de l’Inserm, plus la teneur en polluants organiques persistants dans le tissu adipeux est élevée, plus le cancer du sein est agressif, en particulier chez les femmes en surpoids.

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