La pandémie de Covid-19 touche désormais 169 pays dans le monde, sur 198 au total. Il n’existe pour l’instant aucun traitement pour soigner les personnes atteintes de ce virus mais 4 remèdes au coronavirus sont actuellement testés en Europe.

L’essai Discovery

Pour faire face à la pandémie mondiale de Covid-19, le virus étant en train de gagner du terrain, un important essai clinique a été lancé dimanche pour tester 4 traitements expérimentaux contre le coronavirus dans plusieurs pays européens. Cet essai intitulé Discovery porte sur près de 3.200 patients Européens notamment en France, en Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Espagne.

Les quatre traitements expérimentaux sont alloués de manière aléatoire aux patients, par une randomisation informatique. Le Pr. Florence Ader, infectiologue à l’hôpital de la Croix-Rousse au CHU de Lyon, pilote le projet et explique que « cela permet d’échantillonner l’essai ».

Seules les patients hospitalisés dans les services de maladies infectieuses et de réanimation sont éligibles à cet essai en France, soit près de 800 participants. Le Pr Ader détaille qu’il s’agit de malades présentant des signes respiratoires tels qu’une pneumonie ou ayant besoin d’assistance respiratoire. Le traitement a rapidement été administré aux patients « car le délai de mise sous traitement semble être un facteur important dans cette maladie » déclare le Pr. Ader, appuyé par le Pr. Bruno Lina, professeur de virologie au CHU de Lyon qui affirme que « si on veut espérer un effet anti-viral d’une molécule, il faut la donner très tôt ».

 

Pour faire face à la pandémie mondiale de Covid-19, le virus étant en train de gagner du terrain, un important essai clinique a été lancé dimanche pour tester 4 traitements expérimentaux contre le coronavirus dans plusieurs pays européens.

 

Les 4 molécules testées

Voici les 4 molécules testées le cadre de l’essai Discovery. Elles doivent allier à la fois efficacité et tolérance.

  • Le remdesivir : un antiviral conçu initialement pour vaincre le virus Ebola mais « qui a un spectre d’action plus large » et qui « interagit avec d’autres virus, et il est notamment capable de bloquer la réplication de ce nouveau coronavirus » explique le Pr. Bruno Lina qui ajoute que l’« on espère beaucoup dans cette molécule, les premiers résultats in vitro ont été très bons ».
  • Le lopinavir combiné au ritonavir : les scientifiques ont « recycler » un médicament contre le VIH pour « bloquer la réplication du virus ». Les chercheurs se sont «  rendus compte que ça marche dans le tube à essai ». Déjà testée en Chine, cette combinaison présente toutefois des résultats mitigés, notamment parce que de nombreux participants « ont été inclus très tardivement, parfois au-delà du 10e jour de la maladie » explique le Pr. Bruno Lina.
  • Le lopinavir combiné au ritonavir et à l’interféron bêta : cette combinaison présente un intérêt dans la mesure où l’infection par le Covid-19 se présente en deux étapes : une phase virologique « pour laquelle on pense que les anti-viraux peuvent avoir un effet important » puis une phase avec « un syndrome inflammatoire pouvant entraîner des dégradations au niveau pulmonaire, et on espère que l’interféron pourra bloquer ce processus inflammatoire ».
  • L’hydroxychloroquine : cette molécule n’était pas prévue au départ dans l’essai Discovery. Mais après l’étude clinique à petite échelle réalisée par le Dr. Raoult, elle va désormais être intégrée. « Des données récentes nous ont été fournies, notamment un papier chinois paru le 9 mars dans le plus gros journal d’infectiologie américain, qui a apporté un certain nombre d’arguments intéressants » souligne le Pr. Florence Ader.

 

Voici les 4 molécules testées le cadre de l’essai Discovery. Elles doivent allier à la fois efficacité et tolérance.

 

Les délais de l’essai clinique

Les premiers traitements ont démarré dès dimanche en France à l’hôpital Bichat à Paris et au CHU de Lyon. La sélection des hôpitaux se fait « en fonction de la cartographie de l’épidémie » et les 800 participants Français seront recrutés « au plus vite ».
Dans les autres pays participants à l’essai Discovery, « ce sera calé sur la capacité des pays à mettre en route leurs essais respectifs » indique le Pr. Ader.
Une première évaluation clinique se déroulera au 15ème jour du traitement et dès qu’un essai « aura montré la supériorité d’un des quatre schémas thérapeutiques, on pourra proposer aux régulateurs, en France et dans le monde, de l’utiliser » annoncent les experts.

 

Les premiers traitements ont démarré dès dimanche en France à l’hôpital Bichat à Paris et au CHU de Lyon. 

 

L’essai Discovery mobilise plusieurs scientifiques et des patients de pays européens pour tester 4 traitements expérimentaux afin de trouver un traitement au coronavirus.

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