Le syndrome des jambes sans repos touche entre 2 et 8% de la population française. Il s’agit d’une maladie pénible à vivre au quotidien et des chercheurs américains affirment qu’elle augmenterait de trois fois le risque d’automutilation et de suicide.

Qu’est-ce que le syndrome des jambes sans repos ?

Le syndrome des jambes sans repos, ou maladie de Willis-Ekbom, se manifeste par des fourmillements, des picotements, des démangeaisons, des contractions, voir des sensations de brûlures ou de décharges électriques au niveau des jambes. C’est une maladie pénible au quotidien, voire douloureuse, qui nuit à la qualité de vie des personnes atteintes. En France, on estime que 2 à 8% de la population est touchée par cette maladie.

 

Le syndrome des jambes sans repos, ou maladie de Willis-Ekbom, se manifeste par des fourmillements, des picotements, des démangeaisons, des contractions, voir des sensations de brûlures ou de décharges électriques au niveau des jambes.

 

Une maladie sous-diagnostiquée

Des chercheurs de la Penn State University aux États-Unis se sont penché sur le lien entre le syndrome des jambes sans repos et suicide. Dans une étude publiée dans la revue JAMA Open Network, ils montrent que les symptômes de cette maladie nuisent fortement à la qualité de sommeil des personnes atteintes, mais aussi à leur qualité de vie, ce qui peut même mener à l’automutilation et au suicide.

 

Des chercheurs de la Penn State University aux États-Unis se sont penché sur le lien entre le syndrome des jambes sans repos et suicide.

 

« Notre étude suggère que le syndrome des jambes sans repos n’est pas seulement lié aux conditions physiques, mais aussi à la santé mentale.  Et comme le syndrome des jambes sans repos est sous-diagnostiqué et que les taux de suicide augmentent, ce lien sera de plus en plus important. Les cliniciens doivent être prudents quand ils examinent les patients pour le syndrome des jambes sans repos et le risque de suicide » explique Xiang Gao, professeur agrégé de sciences de la nutrition et directeur du Nutritional Epidemiology Lab à Penn State.

 

Un risque de suicide trois fois supérieur

Si les chercheurs avaient constaté que le syndrome des jambes sans repos était associé à un risque de mortalité plus élevé, ils ignoraient encore pourquoi. L’équipe a alors analysé les données de plus de 200.000 personnes entre 2006 et 2014 à partir du Truven Healthy MarketScan, pour démontrer un lien entre la maladie et le risque d’automutilation et de suicide. Parmi les 200.000 personnes, près de 24.179 avaient étaient diagnostiquées atteintes de la maladie de Willis-Ekbom.

 

Après l’analyse de ces données, les chercheurs ont relevé que les personnes atteintes du syndrome des jambes sans repos avaient 270% de risque en plus d’automutilation ou de suicides, par rapport à celles qui n’en sont pas atteintes.

 

Après l’analyse de ces données, les chercheurs ont relevé que les personnes atteintes du syndrome des jambes sans repos avaient 270% de risque en plus d’automutilation ou de suicides, par rapport à celles qui n’en sont pas atteintes. Ce taux n’a pas diminué, même après que les chercheurs aient tenu compte d’autres facteurs tels que les troubles du sommeil, la dépression et d’autres maladies chroniques. « Après avoir tenu compte de ces facteurs, nous n’avons toujours pas vu l’association diminuer, ce qui signifie que le syndrome des jambes sans repos pourrait toujours être une variable indépendante contribuant au suicide et à l’automutilation », conclut Muzi Na, professeur de développement de carrière Broadhurst pour l’étude sur la promotion de la santé et la prévention des maladies à Penn State.

Mais d’autres études seront nécessaires pour confirmer les résultats comme l’explique Muzi Na « Nous ne connaissons toujours pas la raison exacte, mais nos résultats peuvent aider à façonner la recherche future pour en savoir plus sur le mécanisme ».

 

Le syndrome des jambes sans repos est une maladie pénible à vivre au quotidien, voire douloureuse. Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de la Penn State University aux États-Unis, les personnes atteintes ont 2,7 fois plus de risques d’automutilation et de suicide, par rapport à celles qui ne sont pas atteintes.

 

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