Vous peinez à vous rappeler ce que vous avez fait le week-end dernier ou si vous avez bien sorti les poubelles avant de sortir ce matin ? Pas de panique. Selon des chercheurs de l’Inserm, avoir des trous de mémoire ne signifie pas systématiquement que vous allez être atteint de la maladie d’Alzheimer.

Trou de mémoire et Alzheimer : une idée reçue

Pendant longtemps, la communauté scientifique a considéré que le fait de perdre de plus en plus la mémoire indique que la personne concernée développera un jour la maladie d’Alzheimer. Mais selon une récente étude menée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), il s’agit plutôt d’une idée reçue, la réalité est plus nuancée.

On doit cette nouvelle plutôt rassurante aux équipes du Laboratoire Lille Neurosciences et Cognition au sein du CHU et de l’université de la capitale des Flandres. Leurs résultats ont été publiés dans la revue médicale Neurobiology of Aging.

 

La maladie d’Alzheimer représente la forme de démence la plus commune et touche plus de 3 millions de personnes en France et près de 50 millions à travers le monde.

 

Un diagnostic plus pertinent

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé des données issues de 91 patients souffrants de diverses maladies neurodégénératives, dont la maladie d’Alzheimer. Tous les participants avaient été pris en charge par des médecins à des stades précoces de leur maladie et leurs performances cognitives avaient été évaluées à ce moment-là.

Par la suite, les patients ont été classés en trois catégories, selon la sévérité de leurs pertes de mémoires : les non-amnésiques, les amnésiques modérés et les amnésiques sévères. Après le décès des 91 patients, l’analyse de leurs cerveaux a permis de confirmer ou infirmer le diagnostic initial. Etonnement, près d’un tiers des patients présentant une pathologie Alzheimer n’avaient pas de troubles de mémoire et la moitié des patients ne présentant pas Alzheimer étaient amnésiques.

Maxime Bertoux, le chercheur ayant coordonné cette étude avec la professeur Florence Pasquier, a conclu que « Nos résultats confirment que le diagnostic fondé sur l’amnésie comme marqueur de la maladie d’Alzheimer a une pertinence limitée. Ils invitent à repenser la manière dont cette maladie est diagnostiquée afin de réduire l’errance diagnostique et la mauvaise orientation des patients. ».

 

Après le décès des 91 patients, l’analyse de leurs cerveaux a permis de confirmer ou infirmer le diagnostic initial. Etonnement, près d’un tiers des patients présentant une pathologie Alzheimer n’avaient pas de troubles de mémoire.

 

Des chercheurs de l’Inserm ont analysé le cerveaux de 91 patients et ont découvert que ceux qui ont développé la maladie d’Alzheimer ne présentaient pas forcément des pertes de mémoire avant d’en être atteint.

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