Un essai clinique visant à trouver un traitement contre la maladie d’Alzheimer va démarrer au CHU de Toulouse, grâce aux cellules-souches fournies par Cell-Easy, recyclées après les liposuccions.
Les cellules souches des liposuccions
La startup Cell-Easy, spécialisée dans la médecine régénératrice, a eu l’idée de récupérer les cellules-souches auprès des cliniciens pratiquant la liposuccion. Pierre Monsan, directeur général de la société et fondateur de la Fédération française des biotechnologies, explique le simple processus « On prend ce déchet et on en fait un médicament. Alors que généralement, les cellules-souches sont issues soit de cordons ombilicaux, soit de douloureuses ponctions lombaires, notre technologie permet de les multiplier ».
Grâce à ce processus, un donneur peut fournir des milliers de receveurs et, surtout, la production se fait en quantité industrielle et les coûts sont fortement diminués.
Une étude clinique à petite échelle
Le CHU de Toulouse vient de signer avec Cell-Easy une convention portant sur un essai clinique visant à élaborer un traitement contre la maladie d’Alzheimer, qui devrait démarrer dès le début de l’année 2021. Pierre Monsan rappelle que « la maladie d’Alzheimer se caractérise par un état inflammatoire chronique du cerveau qui provoque des dépôts de protéines ». Il explique que « l’équipe du CHU veut tester l’effet anti-inflammatoire des cellules-souches et leur capacité à ralentir l’évolution de la maladie. ».
Cet essai sera conduit par l’équipe du Pr. Bruno Vellas, au gérontopôle. Au départ, cette étude devra porter sur neuf patients suivis au CHU de Toulouse et Montpellier, âgés de 50 à 85 ans et atteints de la maladie d’Alzheimer. Les cellules souches seront injectées par voie sanguine et, en fonction des premiers résultats, le traitement pourra être testé sur une cinquantaine de patients.
La liposuccion : un espoir de traitement contre la maladie d’Alzheimer ? C’est ce qu’espèrent la startup Cell-Easy qui récupère les cellules souches, et le CHU de Toulouse qui prévoit de les injecter à des patients souffrant de cette maladie. L’essai clinique devrait débuter début 2021 et porter sur 9 neuf personnes au départ.
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