Des chercheurs Français suspectent une protéine de jouer un rôle dans le développement de formes graves du Covid-19. Il s’agit de la calprotectine, présente à un taux très élevé chez les patients les plus atteints par la maladie.

La calprotectine responsable de l’aggravation de la Covid-19 ?

Des chercheurs Français pensent avoir une nouvelle piste pour combattre l’épidémie de Covid-19. Selon leurs travaux publiés dans la revue Cell, le taux de calprotectine, une protéine, est 100 à 1000 fois plus élevé chez les patients atteints de formes sévères du Covid-19 par rapport à la normale.

Aymeric Silvin, chercheurs en immunologie et auteur principal de l’étude, rapporte dans un communiqué : « Nos résultats suggèrent que la calprotectine pourrait être responsable de l’aggravation de la Covid-19 ».

 

Selon leurs travaux publiés dans la revue Cell, le taux de calprotectine, une protéine, est 100 à 1000 fois plus élevé chez les patients atteints de formes sévères du Covid-19 par rapport à la normale.

 

Une avancée dans la prévention des formes graves

De nombreux chercheurs à travers le monde tentent de comprendre les mécanismes de l’ « orage cytokinique », une réaction inflammatoire incontrôlée et excessive mise en cause dans les formes graves de Covid-19. Pour Aymeric Silvin « La forte augmentation de calprotectine dans le sang pourrait intervenir avant l’orage cytokinique associé à l’emballement inflammatoire des patients développant une forme sévère ».

Selon le communiqué, on pourrait donc en théorie repérer les patients risquant de développer une forme grave de la maladie en relevant leur taux de calprotectine dans leur sang. D’autre part, le blocage du récepteur de la calprotectine pourrait aider à combattre l’aggravation.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont réalisé leur étude à partir d’échantillons sanguins de 158 patients admis aux urgences pour suspicion de Covid-19. Les scientifiques ont par ailleurs observé un fonctionnement anormal des globules blancs, ce qui semble amoindrir la réponse immunitaire. Ainsi, une analyse de ces deux marqueurs permettrait d’évaluer les risques de formes graves à l’admission d’un patients.

Pour Michaela Fontenay, à la tête du service d’hématologie biologique de l’hôpital Cochin à Paris « Le diagnostic précoce d’une forme grave de la Covid-19 peut être réalisé sur un tube de sang ».
Des essais cliniques doivent toutefois être réalisés afin de confirmer cette piste.

 

es scientifiques ont par ailleurs observé un fonctionnement anormal des globules blancs, ce qui semble amoindrir la réponse immunitaire.

 

Des chercheurs Français ont constaté que le taux de calprotectine est 100 à 1000 fois plus élevé chez les patients ayant développé une forme grave du Covid-19. Ce constat constitue une piste dans la prévention des formes sévères de la maladie.

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