L’Académie de médecine liste trois catégories de séquelles possibles suite à une infection par le SARS-CoV-2, le virus responsable de la maladie Covid-19.

Covid-19 : trois catégories de séquelles

L’Académie nationale de médecine publie la liste des séquelles possibles suite à une infection par le SARS-CoV-2, le virus responsable de la maladie Covid-19. L’Académie divise ces séquelles en trois catégories :

  • Les séquelles liées à « des atteintes organiques survenues au cours de la phase aiguë » : cela comprend les atteintes respiratoires résiduelles, les atteintes cardiaques, les atteintes rénales, les atteintes directes ou indirectes du système nerveux central et les sarcopénies.

    L’Académie constate que « le poumon est l’organe le plus fréquemment atteint à la phase aiguë de la maladie et les épidémies dues à d’autres coronavirus comme le SARS-CoV et le MERS-CoV ont montré qu’une fibrose pulmonaire pouvait persister après l’infection initiale. ». Les experts rapportent par ailleurs des infarctus du myocarde, des myocardites inflammatoires ou encore une insuffisance ventriculaire droite.

    Quant aux troubles du système nerveux central, ils sont le “plus souvent la conséquence d’une anoxie prolongée chez les malades sous ventilation artificielle, d’accidents vasculaires cérébraux, ou d’un syndrome auto-immun comme l’encéphalomyélite aiguë disséminée qui, s’il s’accompagne de troubles périphériques et touche le diaphragme, peut aggraver les troubles respiratoires. ».

 

  • Les « troubles mal étiquetés prolongeant la convalescence ou survenant à distance » : cette deuxième catégorie regroupe les « malades apparemment sortis de l’épisode aigu » et qui « nécessitaient une convalescence prolongée ou se plaignaient de nouveaux symptômes après une période de rémission » alors que les tests de dépistage sont négatifs. « Ces troubles sont le plus souvent épisodiques, mais ont parfois un caractère prolongé, écrivent les experts. Le traitement en est difficile, à part la prescription de paracétamol, le soutien psychologique et la correction d’une éventuelle dénutrition par un diététicien. Il est difficile de faire la part de ce qui revient aux suites de la Covid-19 ou à d’autres causes, comme c’est le cas dans le syndrome post-borréliose de la maladie de Lyme » explique l’Académie.

 

  • Les séquelles psychiques : notamment un syndrome de stress post-traumatique.

 

L’Insi s’alarme sur l’impact de la pandémie sur la « santé mentale » du personnel soignant car les symptômes du trouble de stress post-traumatiques sont lourds.

 

Les recommandations de l’Académie de médecine

Face à ces séquelles, l’Académie de médecine recommande :

  • La reprise d’une activité physique dès que possible, la marche étant la plus simple.
  • La vigilance quant à la qualité fonctionnelle des organes les plus souvent atteints, à savoir, le cœur, le cerveau, les muscles et les poumons.
  • La surveillance de l’évolution à long terme de ces séquelles en assemblant une cohorte de patients pour une étude longitudinale de plusieurs années.
  • Des mesures concernant l’organisation du travail dans les hôpitaux et les Ehpad (recrutement de personnels soignants ; augmentation des rémunérations), pour diminuer le risque de “burn out” et les tensions psychologiques liées à un travail excessif.
  • Aider les parents d’enfants handicapés qui, en cas de reconfinement, auraient à remplacer les institutions d’accueil.

 

Face à ces séquelles, l’Académie de médecine recommande la reprise d’une activité physique dès que possible, la marche étant la plus simple.

 

L’Académie de médecine a établi une liste de séquelles possibles après une infection par le SARS-CoV-2, le virus responsable de la maladie Covid-19. Cette liste se divise en trois catégories. L’Académie a par ailleurs apporté plusieurs recommandations face à ces séquelles.

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