Des chercheurs Français ont constaté une importante diminution de la production et de l’activité d’une protéine issue du système immunitaire chez les patients ayant développé une forme grave de la maladie Covid-19.

Covid-19 et déficit en interférons

Une piste permettrait de repérer quels patients risquent de développer une forme grave de la maladie Covid-19. Des chercheurs Français ont en effet constaté au cours d’une étude que le déficit dans le sang d’une protéine normalement produite par le système immunitaire « pourrait être la marque des formes graves de Covid-19 ».

Dans la revue américaine Science dans laquelle a été publiée l’étude, ils expliquent que « le déficit en interférons de type 1 dans le sang pourrait être une signature des formes sévères de Covid-19 ». Les interférons sont des protéines de la famille des cytokines, produites notamment par les cellules du système immunitaire, en réponse à une infection.

 

Une piste permettrait de repérer quels patients risquent de développer une forme grave de la maladie Covid-19.

 

Une étude menée sur 50 patients

Les auteurs de l’étude, issus de l’Inserm, l’Université de Paris, l’Institut Imagine, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et l’Institut Pasteur, ont réalisé leur étude sur près de 50 patients atteints de Covid-19 à des degrés de gravité différents. Il en ressort que chez les patients les plus gravement touchés par la maladie « la production et l’activité des interférons de type 1 sont fortement diminuées ». Ils présentent par ailleurs « une charge virale sanguine persistante, témoignant du mauvais contrôle de la réplication virale par le système immunitaire des patients et conduisant à l’emballement d’une réponse inflammatoire inefficace et pathologique ».

Les chercheurs ont par ailleurs relevé « de faibles taux d’interférons de type 1 dans le plasma précèdent l’aggravation clinique des patients et leur transfert en soins intensifs. ». En conséquence, la déficience en interférons de type 1 « pourrait être une signature des formes graves de la Covid-19 et pourrait permettre d’identifier une population à haut risque ».

 

Il en ressort que chez les patients les plus gravement touchés par la maladie « la production et l’activité des interférons de type 1 sont fortement diminuées ».

 

Repérer les patients susceptibles de développer une forme grave pour une meilleure prise en charge

On estime qu’environ 5% des patients atteints par le Covid-19 développent une forme grave voire critique de la maladie, entrainant une pneumonie sévère se transformant en syndrome de détresse respiratoire aiguë, survenant généralement neuf à douze jours après l’apparition de premiers symptômes légers à modérés.

Selon les chercheurs, cette aggravation serait provoquée par une forte augmentation du taux de cytokines, qui entraîne un emballement de la « réponse inflammatoire » de l’organisme. Les médecins ne savent toutefois pas de manière précise quels patients risquent de développer une forme grave de la maladie, hormis les facteurs de risques déjà connus (notamment les patients atteints de maladies chroniques telles que le diabète, l’obésité, un âge avancé etc…).

Or, c’est « une question essentielle […] pour améliorer la prise en charge individuelle et le pronostic de ces patients » estiment dans un communiqué l’Inserm, l’Université de Paris, l’Institut Imagine, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et l’Institut Pasteur.

 

On estime qu’environ 5% des patients atteints par le Covid-19 développent une forme grave voire critique de la maladie.

 

Des chercheurs Français ont constaté un déficit en interférons de type 1 dans le sang des patients les plus gravement atteints par le Covid-19. Cette étude constitue une piste pour repérer les patients qui risquent de développer une forme grave de la maladie.

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