C’est l’un des symptômes les plus fréquents de la maladie Covid-19 : la perte d’odorat. S’il est bénin, l’anosmie peut toutefois augmenter les risques d’accidents domestiques.

Covid-19 et perte d’odorat

Entre 46 et 86% des patients atteints par la maladie Covid-19 présentent une anosmie. Si la perte d’odorat est un symptôme bénin, il peut toutefois gâcher la vie. Les résultats préliminaires ‘une étude menée par les chercheurs lyonnais Camille Ferdenzi, Moustafa Bensafi et Christophe Bousquet montrent que la perte d’odorat peut s’avérer plus dangereuse qu’il n’y parait.

Les chercheurs ont lancé un questionnaire en ligne afin de « mieux comprendre les interactions entre qualité de vie et troubles de l’odorat et du goût dans la population française, notamment en lien avec l’épidémie de Covid-19 ».

Selon les résultats préliminaires de leur étude portant sur plus de 3000 personnes et publiée dans Le Journal du dimanche, près de 31% des sondés ont perdu l’odorat depuis plus d’un mois. D’après une autre étude parue début janvier dans la revue Journal of Internal Medecine, près de 5% des patients touchés par le Covid-19 et ayant perdu l’odorat, ne l’avaient toujours pas retrouvé six mois après avoir été contaminés.

Hausse des accidents domestiques

Les chercheurs ont constaté une hausse importante des accidents domestiques due à la perte d’odorat. « Cela peut recouvrir des situations comme repasser son linge et le brûler sans le sentir et donc s’exposer à un risque d’incendie » rapporte au JDD Moustafa Bensafi, directeur de recherche au CNRS, au sein du Centre de recherche en neurosciences de Lyon. Parmi les risques liés à l’anosmie, on retrouve également le fait de manger de la nourriture avariée.

Les personnes présentant ce symptôme ont également tendance à saler, poivrer et épicer davantage leurs plats pour les rendre plus gouteux, ou encore à prendre plus de douches que la normale, par crainte de dégager une odeur corporelle anormale.

Ces perturbations entrainent de « réelles difficultés dans la vie sociale, se traduisant par une tendance à l’isolement » rapportent par ailleurs l’équipe de chercheurs.

 

Parmi les risques liés à l’anosmie, on retrouve également le fait de manger de la nourriture avariée.

 

La perte d’odorat, symptôme fréquent de la maladie Covid-19, augmente le risque d’accidents domestiques. Les personnes qui en souffrent risquent par exemple de ne pas sentir l’odeur du brûlé en cas d’incendie, ou encore de manger de la nourriture avariée.

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