L’Agence nationale de sécurité du médicament a mené une enquête pharmacovigilance qui révèle près de 321 cas d’effets indésirables graves chez les patients touchés par le Covid-19 et traités aux antibiotiques et aux antiviraux, dont l’hydroxychloroquine.

321 cas d’effets indésirables graves

Pour lutter contre la pandémie mondiale de Covid-19, les chercheurs du monde entier se mobilisent afin d’élaborer un vaccin et un traitement contre la maladie. Bien que les traitements existants et utilisés actuellement pour soigner les patients tels que l’hydroxychloroquine, l’azithromycine ou encore la kaletra sont porteurs d’espoir, ils peuvent entraîner des effets secondaires graves alerte l’Agence nationale de sécurité et du médicament (ANSM).

L’agence sanitaire rapporte en effet « au 22 avril 2020, 321 cas d’effets indésirables ont été déclarés en lien avec une infection à Covid-19, dont 80 % de cas graves ». Parmi les cas recensés dans l’enquête de l’ANSM, près de 58% concernent les patients traités par l’hydroxychloroquine, qu’elle soit utilisée seule (23%) ou associée à l’antibiotique azithromycine (31%). Les autres cas d’effets secondaires indésirables (42%) ont été traités par l’antiviral Kaletra (combinaison de lopinavir et de ritonavir).

 

Certains patients infectés par le Covid-19 développe un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA), qui remplit les poumons de liquide et qui est fatale pour près de 50% des personnes qui la développe.

 

Des dommages au coeur, au foie et aux reins

Les cas les plus graves concernent quatre patients décédés après avoir tous été traités à l’hydroxychloroquine. L’Agence européenne des médicaments a ainsi alerté sur l’utilisation de ce médicament, qui serait à l’origine de problèmes cardiaques. Quant au Kaletra, ce dernier aurait entrainé sur certains patients des dommages au coeur, au foie, aux reins et au système digestif.

L’ANSM qui a recensé plus d’une centaine de cas début avril, a déclaré que les données sont pour l’instant insuffisantes pour établir un lien entre les symptômes observés et l’administration des traitements dans les deux tiers des cas, soit 215 patients concernés. « Ces effets secondaires ne reflètent pas l’exhaustivité du nombre de cas réellement survenus, et ce notamment en raison de la très forte sous-notification, mais permet d’émettre des signaux en vue de prendre des mesures de réduction du risque » souligne l’agence sanitaire.

L’ANSM rapporte également que compte tenu de ces données « il n’est pas possible de rapporter le nombre d’effets secondaires signalés au nombre total de patients traités pour calculer un ‘taux de risque’ de chaque médicament ».

 

Les cas les plus graves concernent quatre patients décédés après avoir tous été traités à l’hydroxychloroquine.

 

L’Agence nationale de sécurité et du médicament (ANSM) rapporte 321 cas d’effets indésirables graves chez les patients touchés par le Covid-19 et traités aux antibiotiques et aux antiviraux, dont l’hydroxychloroquine.

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