Le VIH recule. L’an dernier, près de 6200 personnes ont découvert leur séropositivité, soit une baisse de 7% par rapport à 2017. Cette baisse du nombre de cas s’accompagne d’une augmentation du dépistage de ce virus.

La lutte contre le VIH en progrès

L’an dernier, près de 6200 personnes découvraient leur séropositivité, soit 7% de moins qu’en 2017. Plus de la moitié de ces personnes n’avait jamais été testée auparavant, un quart de ces découvertes étaient précoces et 29% à un stade avancé de l’infection. Selon le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire ( BEH ) de Santé publique France, cette diminution de découvertes du nombre de cas s’accompagne d’une augmentation du dépistage pour le VIH. En effet, en 2018, plus de 5,80 millions de tests ont été réalisés dans les laboratoires d’analyses. Cette augmentation est régulière depuis 2013 ( +11% ), alors que le taux de séropositivité a diminué de 13%.

 

Selon le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire ( BEH ) de Santé publique France, cette diminution de découvertes du nombre de cas s’accompagne d’une augmentation du dépistage pour le VIH.

 

Le dépistage du VIH reste insuffisant

Cependant, «le recours au dépistage du VIH reste très insuffisant en France métropolitaine» peut-on lire dans le BEH.
Françoise Cazein et ses collègues de Santé publique France soulignent que « la diminution du nombre de découvertes de séropositivité, couplée à une augmentation de l’activité de dépistage, peut refléter une diminution du nombre de personnes infectées non diagnostiquées et/ou une diminution de l’incidence depuis plusieurs années». En revanche, la proportion des personnes dépistées à un stade avancé de l’infection montre que le dépistage doit encore progresser. Cette baisse de nouveaux diagnostics du VIH est également relevée dans d’autres pays européens depuis plusieurs années, c’est notamment le cas de l’Autriche, de la Belgique, de la Finlande, de l’Allemagne, de la Grèce, des Pays-Bas, du Portugal et du Royaume-Uni.

 

Cette baisse de nouveaux diagnostics du VIH est également relevée dans d’autres pays européens depuis plusieurs années.

 

Pour Valérie Delpech « l’approche combinée, incluant ‘Test and Treat’ et la PrEP -traitement préventif pour le VIH avant un rapport sexuel- est la stratégie du succès». La PrEP est prise par des homosexuels notamment, dont le recours répété au dépistage est en hausse. Cependant, il subsiste un décalage entre les opinions des personnes et les faits. Selon le Baromètre Santé de 2016 mené auprès de 15.000 personnes âgées de 18 à 75 ans en métropole, 9 personnes sur 10 estiment que toute personne devrait être testée pour le VIH au moins une fois dans sa vie, mais plus de la moitié des hommes et près d’un tiers des femmes n’ont jamais réalisé de dépistage.

 

Pour Valérie Delpech « l’approche combinée, incluant ‘Test and Treat’ et la PrEP -traitement préventif pour le VIH avant un rapport sexuel- est la stratégie du succès».

 

Selon le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire ( BEH ) de Santé publique France, le nombre de nouveaux cas de séropositivité est en baisse, tandis que le taux de dépistage du VIH est en hausse. Malgré cela, le recours au dépistage du VIH reste très insuffisant en France métropolitaine.

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