Une étude menée par des chercheurs français révèle que travailler à des horaires décalés entraîne une perturbation du rythme circadien et peut également rendre les tumeurs du cancer du sein plus agressives.

Le travail de nuit est néfaste pour la santé

Dégradation de la qualité et de la quantité de sommeil, augmentation des risques d’obésité, de diabète, d’hypertension artérielle ou encore de maladie coronarienne …Travailler la nuit a des conséquences néfastes sur la santé.

Une étude a été menée par l’Université Paris-Saclay, l’insert et l’INRAE et révèle que travailler à des horaires décalés pourrait également augmenter les risques de développer un cancer du sein et l’aggraver. Les résultats ont été publiés dans la revue spécialisée Nature Communications.

 

Dégradation de la qualité et de la quantité de sommeil, augmentation des risques d’obésité, de diabète, d’hypertension artérielle ou encore de maladie coronarienne …Travailler la nuit a des conséquences néfastes sur la santé.

 

Des tumeurs plus agressives

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont modifié les heures d’activité et de sommeil de souris, afin de reproduire les effets du travail en horaires décalés. Ils ont constaté que ce dérèglement de rythme a entrainé une augmentation de la dissémination des cellules cancéreuses et une accélération de la formation des métastases.

« Cette étude révèle également que ces perturbations chroniques du rythme circadien rendent le système immunitaire plus permissif à la dissémination des cellules cancéreuses en modifiant le micro-environnement tumoral » rapportent les auteurs de l’étude dans un communiqué. Selon eux, ces résultats confirment une augmentation du risque et une aggravation du cancer en raison de la perturbation du rythme circadien.

 

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont modifié les heures d’activité et de sommeil de souris, afin de reproduire les effets du travail en horaires décalés.

 

Augmentation des risques de cancer

En 2012, des chercheurs de l’Inserm avaient déjà publié une étude au cours de laquelle ils avaient comparé les parcours professionnels de 3000 femmes, dont 11% avaient déjà travaillé de nuit. Les chercheurs avaient constaté à l’époque que le risque de développer un cancer du sein était 30% plus élevé chez ces dernières. L’augmentation du risque était plus importante chez les femmes dont le rythme était décalé pendant plus de 4 ans et chez celles qui avaient ces horaires moins de trois nuits par semaine, ce qui implique des décalages fréquents.

D’autre part, les horaires décalés semblent avoir plus d’impact avant la première grossesse « Ce résultat pourrait être expliqué par une plus grande vulnérabilité des cellules mammaires incomplètement différenciées chez la femme avant le premier accouchement » peut-on lire dans le compte rendu de l’étude.

Le cancer du sein est le plus fréquent chez les femmes. En France, on estime que près de 53.000 cas sont détectés chaque année. S’il est diagnostiqué tôt, le cancer peut être soigné dans neuf cas sur dix.

 

 

Une récente étude menée par des chercheurs français révèle que les femmes qui travaillent à des horaires décalés perturbent leur rythme circadien et ont plus de risques de développer le cancer du sein et d’aggraver les tumeurs.

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