Une équipe de chercheurs de l’Inserm/CNRS/Université Grenoble Alpes a constaté que la pollution de l’air perturbe le cycle menstruel. En effet, une exposition aux particules fines rallongerait la période pré-ovulatoire.

La durée du cycle menstruel

Le cycle menstruel c’est l’ensemble des phénomènes physiologiques qui préparent l’organisme d’une femme à une éventuelle fécondation. Ce cycle qui commence le premier jour des menstruations jusqu’au premier jour des règles suivantes, dure 28 jours en moyenne. Cependant, de nombreux facteurs peuvent perturber cette durée tels que la santé, l’alimentation, l’état psychologique, les hormones sexuelles ou encore l’environnement.

 

Le cycle menstruel c’est l’ensemble des phénomènes physiologiques qui préparent l’organisme d’une femme à une éventuelle fécondation.

Source : https://www.invitra.fr/phases-du-cycle-menstruel/

L’impact de la pollution atmosphérique sur la santé

Selon une récente étude réalisée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale ( Inserm ) et publiée dans la revue Environmental Pollution, il semble qu’un autre facteur puisse également perturber le cycle menstruel, à savoir, la pollution atmosphérique.

De nombreuses études avaient démontré auparavant que les polluants en suspension dans l’air et plus notamment les particules fines, ont des effets néfastes sur la santé. En effet, leur inhalation fait qu’une fraction de ces particules peut atteindre le sang, le coeur, le cerveau et même les organes reproducteurs. Cependant, aucune recherche n’avait démontré jusque-là l’impact de la pollution atmosphérique sur le cycle menstruel.

 

De nombreuses études avaient démontré auparavant que les polluants en suspension dans l’air et plus notamment les particules fines, ont des effets néfastes sur la santé.

 

Une prolongation de la phase folliculaire

Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont mobilisé 184 femmes ne prenant aucune contraception hormonale, dans le cadre de l’Observatoire de la fertilité en France ( Obseff ). L’urine des participantes a été prélevée quotidiennement ou tous les deux jours, durant tout un cycle menstruel. Les scientifiques ont calculé la durée des différentes périodes du cycle menstruel en réalisant des dosages hormonaux.

Du premier jour des règles à l’ovulation a lieu la phase folliculaire, puis a lieu l’ovulation et enfin de cette phase au premier jour des règles suivantes a lieu la phase lutéale. En parallèle, les chercheurs ont calculé les niveaux de pollution aux particules fines auxquels étaient exposées les participantes à proximité de leurs domiciles.

Résultat : la durée de la phase folliculaire est allongée en moyenne de 0,7 jour pour chaque augmentation de 10 µg/m3 des particules en suspension présentes dans l’atmosphère. La phase folliculaire s’allonge donc lorsque la pollution de l’air s’accentue, même durant une courte exposition.

 

Une altération de l’axe cerveau-ovaires

Autre constat effectué par les chercheurs : il semblerait que la pollution atmosphérique altère également le fonctionnement de l’axe hypothalamo-hypophysaire-ovarien, où se transmettent les informations hormonales entre l’hypothalamus dans le cerveau, la glande hypophyse et les ovaires. Des études à plus grandes échelles devront être réalisées afin de préciser ces résultats et d’évaluer l’impact sur la fertilité féminine.

 

Des études à plus grandes échelles devront être réalisées afin de préciser ces résultats et d’évaluer l’impact sur la fertilité féminine.

 

Une étude de l’Inserm a démontré que la pollution atmosphérique impact également le cycle menstruel. En effet, même une courte exposition aux particules fines peut provoquer un rallongement de la phase folliculaire.

_______________________________________________

 

Pour ne rien rater, suivez-nous sur les réseaux sociaux 🙂

  

_______________________________________________