La pandémie de coronavirus a entrainé une perturbation de l’accès aux antirétroviaux pendant 6 mois en Afrique sub-saharienne. Cela pourrait entraîner 500.000 morts supplémentaires causés par le VIH dans cette région entre 2020 et 2021.

L’ONU prévoit une hausse du nombre de décès liés au VIH

Le 11 mai, l’ONU a prévenu que le nombre de décès causés par le VIH pourrait doubler en Afrique Sub-saharienne si l’accès aux traitements par les patients est perturbé par la pandémie de Covid-19.

Cette perturbation de 6 mois pourrait causer plus de 500.000 morts supplémentaires dans cette région entre 2020 et 2021, en plus des 470.000 décès recensés en 2018, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Cette situation serait inédite à l’instar de l’année 2008 au cours de laquelle 950.000 personnes sont décédées du sida dans cette région.

 

Le 11 mai, l’ONU a prévenu que le nombre de décès causés par le VIH pourrait doubler en Afrique Sub-saharienne si l’accès aux traitements par les patients est perturbé par la pandémie de Covid-19.

 

Un recul dans la lutte contre le VIH

Au cours de l’année 2018, 25,7 millions de personnes vivaient avec le VIH en Afrique sub-saharienne dont 16,4 millions de patients bénéficiant d’un traitement antirétroviral.

Or, une rupture des campagnes de prévention, d’accès aux soins et aux traitements pourrait avoir un impact sur les progrès réalisés dans la prévention de la transmission du VIH, notamment de la mère à l’enfant, alors que le nombre d’enfants infectés a baissé de 43% entre 2010 et 2018, passant de 250.000 à 140.000. À cause de la pandémie de Covid-19, les infections infantiles pourraient augmenter de 37% au Mozambique, de 78% au Zimbabwe et au Malawi et de plus de 104% au Ouganda.

 

Au cours de l’année 2018, 25,7 millions de personnes vivaient avec le VIH en Afrique sub-saharienne dont 16,4 millions de patients bénéficiant d’un traitement antirétroviral.

 

La poursuite de la prévention est essentielle

Dans un communiqué conjoint au rapport de l’ONU, Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’Onusida, s’alarme « Le risque existe que les victoires remportées dans la lutte contre le sida soient sacrifiées au cours de la bataille contre le Covid-19 ».

Dans un récent communiqué, l’Onusida a d’ailleurs appelé les gouvernements a « ne pas faiblir dans leurs efforts de prévention du VIH et garantir que les populations continuent d’avoir accès aux services nécessaires pour éviter toute infection, discrimination et violence, mais aussi pour être en mesure de jouir de leur santé sexuelle et de la reproduction ainsi que des droits afférents. [ …] La perte à grande échelle de revenus et d’emplois pourrait se traduire par une augmentation des relations sexuelles rémunérées, du commerce du sexe et de l’exploitation sexuelle. Cela exposera des personnes à un risque accru de contracter le VIH sauf si elles disposent des moyens de se protéger ».

 

Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’Onusida, s’alarme « Le risque existe que les victoires remportées dans la lutte contre le sida soient sacrifiées au cours de la bataille contre le Covid-19 ».

 

Dans un récent rapport, l’ONU prévient que le nombre de décès causés par le VIH devrait doubler en Afrique sub-saharienne, ce qui ferait reculer les progrès dans la lutte contre le VIH menée depuis des années dans cette région. La poursuite de la prévention est essentielle pour empêcher l’augmentation de ce nombre de décès.

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