Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) a pris des mesures pour prévenir une éventuelle pénurie de médicaments en réanimation. Des médecins ont élaboré un texte expliquant en détail « les bons principes de l’économie » de ces « produits précieux ».

Vers une pénurie de médicaments ?

Certains médicaments indispensables en réanimation tels que Curares, des hypnotiques, des corticoïdes ou encore des antibiotiques, comment à manquer à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). L’organisme essaie donc de réduire leur consommation tout en soignant de plus en plus de malades infectés par le coronavirus, expliquent les responsables du plus grand centre hospitalier de France. Lors d’un point presse, le Pr. Bruno Riou, directeur médical de crise de l’AP-HP, a déclaré qu’« Il y a potentiellement une pénurie de médicaments de réanimation à venir ».

François Crémieux, directeur général adjoint de l’institution, a affirmé que sur les 35 hôpitaux franciliens, « ont fait remonter les quatre ou cinq classes thérapeutiques sur lesquelles les risques étaient importants, du fait du nombre de patients qui vont être pris en charge tout au long du mois d’avril ». Les classes thérapeutiques concernées sont des hypnotiques, des corticostéroïdes, des antibiotiques et curares.

 

Certains médicaments indispensables en réanimation tels que Curares, des hypnotiques, des corticoïdes ou encore des antibiotiques, comment à manquer à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).

 

2500 personnes hospitalisées

Actuellement, près de 2500 personnes sont hospitalisées au sein de l’AP-HP en raison d’une infection au coronavirus, dont 700 en réanimation. La capacité est de 811 lits à ce jour mais elle « va continuer à augmenter dans les jours qui viennent » selon Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP.

En contact avec l’agence du médicament (ANSM) et « certains laboratoires en direct », François Crémieux a indiqué que « sur les curares, il semblerait que les capacités de production puissent être de nature rassurantes ». Cependant, il ajoute que « la pénurie déborde largement de la France et est européenne » accompagnée « des enjeux de juste répartition entre l’ensemble des hôpitaux ».

 

Actuellement, près de 2500 personnes sont hospitalisées au sein de l’AP-HP en raison d’une infection au coronavirus, dont 700 en réanimation.

 

Une réduction de 20% de la consommation

Pour prévenir cette pénurie, des médecins anesthésistes et de réanimation de l’AP-HP ont élaboré un texte, qui « explique en détail les bons principes d’économie » de ces « produits précieux » indique le Pr Riou.

Dans ce texte sont expliquées plusieurs méthodes visant à atteindre « l’efficacité sans dépasser la dose et en s’adaptant ». Parmi ces mesures, on retrouve l’usage d’appareils mesurant « la profondeur d’anesthésie » ou « le degré de curarisation », mais aussi des médications pour « potentialiser » l’effet des hypnotiques. Le Pr. Riou estime ainsi « On peut obtenir une réduction de 20 % sur la consommation de ces produits […] sans qu’il y ait de conséquences importantes pour les patients ».

 

Le Pr. Riou estime ainsi « On peut obtenir une réduction de 20 % sur la consommation de ces produits […] sans qu’il y ait de conséquences importantes pour les patients ».

Craignant une pénurie de médicaments, Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) a développé un texte où sont expliquées plusieurs méthodes qui pourraient permettre la réduction de 20% de la consommation, sans altérer l’efficacité des traitements.

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